un peu d'Histoire ... Montespan

Je lis actuellement Le Montespan de Jean TEULE, j'avais lu avant et adoré Aimée du Roi de Catherine DESCOURS. Ma mégalomanie m'amène à me plonger avec délectation dans le XVIIème siècle, sous le règne de Louis, le Roi-Soleil.

Si je vous parle de cela, c'est parce que le marquis de Montespan me fait un peu penser au comportement des soumis. Je m'explique:
Il aime sa femme, il l'idolâtre, il veut pour elle le meilleur, il l'imagine parée telle une princesse. Pour cela il est prêt à s'endetter, à partir à la guerre. Aussi quand elle lui dit "surtout ne pars pas, ne me laisse pas retouner à Versailles, je n'ai pas besoin du luxe, le luxe est dangereux" , il ne l'écoute pas, il s'entête à vouloir lui offrir le luxe, à aller à la guerre "pour elle", pour elle telle qu'il l'imagine, telle qu'il la fantasme, et ainsi la laisse dans les griffes du Roi et la perd...
Elle l'avait prévenu que le Roi avait des vues sur elle et qu'il ne serait pas aisé d'y résister, mais il la sait fidèle et pense que cette fidélité est acquise à jamais, y compris quand il part pendant 6 longs mois.

C'est le problème avec les soumis, ils veulent nous idolâtrer, nous vénérer avant de nous connaître. Ils veulent que nous correspondions à leurs fantasmes sans tenir compte de notre personne ou de ce qu'on leur dit. Ensuite, si cela nous lasse, ils sont les premiers déçus, les premiers à se plaindre de "tout ce qu'ils ont fait pour nous" mais qui ne correspondait pas à ce qu'on voulait.
Par exemple, j'ai rencontré un soumis qui s'était pluggé pour notre 2ème rencontre, je l'ai vu en lui baissant le boxer pour lui mettre une fessée. Il m'a dit avoir pensé que cela me ferait plaisir, alors que ce n'était que la 2ème fois que nous nous voyions et qu'il ne me connaissait guère encore.

Un soumis doit savoir s'oublier, doit savoir s'effacer pour être totalement attentif à sa Maitresse telle qu'elle est, être attentif aux désirs de sa Maitresse. Car c'est ainsi qu'il la servira au mieux et pourra garder sa place à ses côtés.